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                                    Si vous souhaitez disposer de données quantitatives :• La méthode d’enquête ‘traditionnelle’ est celle qui utilise un questionnaire standardisé administré en face à face avec l’aide d’un enquêteur. Cette méthode demande du temps et des moyens humains conséquents non seulement pour trouver les répondants (et constituer un échantillon représentatif de la population) mais aussi pour compléter le questionnaire et saisir les données récoltées. • Pour pallier aux inconvénients de l’enquête en face à face, la commune peut cependant recourir à un questionnaire écrit auto-administré. Dans ce cas, les répondants ne sont pas interrogés par un enquêteur mais complètent un questionnaire qui leur a été adressé (via le bulletin communal ou un toutes-boîtes par exemple) ou disponible à un endroit précis. Cette variante offre l’avantage d’être facilement réalisable. En revanche, le nombre de retours est généralement assez faible.• Jusqu’il y a peu, le sondage téléphonique était largement utilisé pour contacter un très grand nombre de personnes et constituer des échantillonnages représentatifs aléatoires. Depuis la généralisation du téléphone portable et la disparition progressive des bottins (les ‘pages blanches’), la démarche est nettement plus difficile à mener et a perdu en efficience. De plus, elle est également très coûteuse en temps. • Avec l’essor d’internet, les sondages en ligne se sont imposés, à n’importe quelle échelle de territoire (depuis le niveau national/régional au niveau local/communal). Il est devenu très aisé de concevoir un questionnaire en ligne et de le diffuser largement via les réseaux sociaux, notamment. La saisie des données est instantanée et leur traitement s’en trouve aussi largement facilité. Si le recours à internet est un moyen efficace pour interroger un grand nombre d’individus à moindre coût, il comporte également certains biais (accessibilité, fracture numérique, compétences techniques, etc.).Si vous souhaitez disposer de données qualitatives :• Basé sur l’observation de terrain, le diagnostic en marchant consiste à arpenter les rues d’un quartier ou d’un périmètre géographique défini avec différents acteurs (habitants, usagers, élus, etc.) pour faire un relevé des points faibles et des points forts et élaborer des propositions d’amélioration. Il permet de recueillir des témoignages d’habitants basés sur leurs ressentis, leurs besoins, leurs envies pour le quartier. Les habitants, parfois un peu intimidés par des réunions publiques, s’y sentent plus à l’aise pour s’exprimer. C’est aussi l’occasion de créer un dialogue convivial entre les services, les auteurs de projets, les élus et la population.• L’enquête en face à face et l’enquête téléphonique gardent tout leur intérêt dès lors qu’il s’agit d’interroger un nombre limité d’acteurs présentant des profils ciblés. On parlera davantage d’entretien semi-directif mené au départ d’un canevas de questions ouvertes sur un sujet donné. On pourra par exemple interroger les Ambassadeurs de la Propreté sur leurs attentes à l’égard de l’organisation des actions de ramassage et du soutien escompté de la part de la commune.• Le groupe de discussion (ou panel citoyens) a pour but de collecter des informations sur un nombre limité de questions définies à l’avance. La technique de table ronde repose sur la dynamique de groupe et favorise l’expression de chacun par la discussion. Cette méthode permet de faire émerger, par exemple, les attentes, besoins et solutions adéquates à l’égard des problèmes de propreté. Il appartient à l’animateur (modérateur) de canaliser les échanges afin d’optimiser le recueil des données et la richesse des débats. Si les panels citoyens permettent de tirer parti de l’intelligence collective, ils peuvent être plus difficiles à organiser et à mettre en place que des entretiens individuels.• Pour réaliser une enquête quantitative, il sera nécessaire de mobiliser le service communication de la commune ainsi que les différents contacts de votre carnet d’adresses afin de diffuser autant que possible le questionnaire d’enquête.• Si vous souhaitez organiser un groupe de discussion afin d’impliquer des acteurs externes dans l’élaboration du diagnostic communal et de votre plan local de propreté, vous pourriez notamment mobiliser :• des citoyens : Ambassadeurs de la Propreté, Comités de quartier, Groupes de transition, etc. ;• des jeunes : Mouvements de jeunesse, Écoles, etc. ;• des associations : culturelles, sportives, environnementales, de commerçants, etc. ;• des représentants de : Centres culturels, Contrats de Rivière, Groupes d’Action Locale, Centre Régionaux d’Initiation à l’Environnement, etc. ; Ainsi que des agents de terrain qui œuvrent au quotidien pour le maintien de la propreté (ex : agents constatateurs, gardiens de la Paix, agents de proximité, ouvriers communaux).Chaque méthode comporte ses avantages et ses limites. La réalisation d’une enquête quantitative ou qualitative nécessite des ressources qui ne sont pas forcément présentes au sein de l’administration communale. Tout dépendra des objectifs recherchés et du niveau de représentativité souhaité.ACTEURS ET RESSOURCES IMPLIQUÉSAVANTAGES
                                
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