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qu’il y a derrière et la raison pour laquelle la personne l’a jeté là, impossible de définir un profil type. Il y a sans doute de tout.
Racontez-nous ce qui vous a le plus choqué dans votre action sur le terrain.
MARIE-ANGE :
Les serviettes hygiéniques ou les langes de bébé abandonnés dans la nature. Quand ils sont bien mouillés et qu’ils sont restés là une semaine, c’est vraiement l’horreur !
NICOLAS :
Moi ce sont les animaux morts dans les sacs poubelles. Il y en a énormément, des chiens et des chats surtout.
MARIE-ANGE :
Et des vivants des fois. Des caisses en carton avec des chatons. Mon amie qui me donne de temps en temps un coup de main, reprend les chats trouvés, elle en a 31 !
Avez-vous de bons rapports avec la commune ?
MARIE-ANGE :
Oh oui, quand je prends un dépôt clandestin en photo, dans le courant de la semaine, les déchets sont évacués. Et dernière- ment, des ouvriers communaux sont venus près de moi et m’ont dit : « ça se voit que tu es passée récemment Marie-Ange, il n’y a presque plus de déchets ! »
NICOLAS :
Moi, dans ma commune, j’ai une personne de contact qui est très réactive. Le bourgmestre est quelqu’un qui me soutient énormément. J’ai construit un abri avec des palettes chez moi où j’entrepose mes sacs de déchets récoltés. Et donc, quand j’envoie un message à la commune, ils savent où ils doivent venir les chercher et tout se fait automatiquement. C’est un peu du bricolage. Mais c’est mieux que de ramener de la saleté dans la maison. Et surtout, cela n’embête pas ma femme et mes enfants. (Rires).
Quel serait votre message à ceux qui ne respectent pas la propreté ?
MARIE-ANGE :
Je leur demanderais si ça leur plairait qu’on fasse ça juste de- vant chez eux. Je pense que ça les ferait peut-être changer d’avis ... Si tout le monde ramassait ses déchets, la planète se porterait bien mieux.
NICOLAS :
Moi, je ne cherche à convaincre personne, je pense qu’en mon- trant l’exemple et en étant visible, c’est déjà un message que je fais passer. Je n’ai pas besoin d’aller vers les gens en disant : il faut, il faut, il faut ! Il y a une devise qui dit: « faut pas chercher à convaincre, il faut montrer l’exemple ».
SEMESTRIEL // NOV. 2018
Nicolas MARLIER 48 ans
Ambassadeur de la Propreté depuis 1 an. Sa motivation : « Je fais beaucoup de vélo et
je ne supporte plus de voir tous ces déchets sur le RAVeL. »
Vous aussi, vous souhaitez rejoindre le « club » des Ambassadeurs de la Propreté? Rendez-vous sur le site walloniepluspropre.be
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