Page 14 - Wallonie Plus Propre - A! - #1
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LE MAGAZINE DES AMBASSADEURS POUR UNE WALLONIE PLUS PROPRE
// Le plogging :
bon pour la santé, bon pour la planète.
Tilda, notre hôtesse, nous assure que la meil- leure manière de visiter Stockholm, c’est à pied. Elle propose même de nous initier au plogging, initiative née ici-même, qui consiste à faire son jogging tout en ramassant les déchets sur son passage.
Cette mode peut paraître farfelue, mais à Stockholm, ils sont de plus en plus nombreux à courir avec leur sac poubelle à la main. Chaque semaine, les « ploggeurs » se rencontrent. Courir et ramasser ensemble permet de faire connais- sance et de surmonter le sentiment de gêne des débuts. « L’air de rien, on y développe une jolie musculature : il faut se pencher, voire se faufiler pour ramasser les déchets au sol tout en conser- vant le rythme d’une course, ce qui n’a rien de très reposant. Mais on y gagne la satisfaction de rendre service à la planète! »
Sur les réseaux sociaux en particulier, le plogging a trouvé son public. Inventé par quelques citoyens suédois en 2017, le sport est en train de gagner le cœur de ses voisins européens, déjà très sensibili- sés aux problématiques environnementales.
// Hammarby Sjöstad, de vilain petit canard
à exemple pour l’environnement.
Välkommen à Hammarby, ancien quartier déla- bré qui a profité de la candidature olympique de la Suède au début des années 2000 pour deve- nir un exemple de développement durable qui suscite curiosité et envie partout dans le monde. Rien n’a été laissé au hasard pour réduire l’em- preinte écologique des résidents. Comme la gestion des déchets, qui se fait... de manière sou- terraine !
« C’est un sport qui réclame assez peu d’investissement : une tenue de jogging, une paire de baskets, un sac poubelle et des gants suffisent à rendre à la ville toute sa superbe, et au corps toute sa vigueur ! » Tilda, 41 ans, ploggeuse.
En cherchant à jeter un emballage de chocolat, un drôle de réceptacle attire notre attention. Il s’agit de l’une des 457 bornes de collecte des déchets, matières organiques et recyclables disséminées dans le quartier.
Tous les dépôts effectués dans ces bornes sont acheminés dans le sous-sol, et voyagent jusqu’à deux kilomètres vers un centre de traitement. Les matières recyclables entreprennent une nouvelle vie, et les déchets organiques servent à produire du biogaz qui alimente les taxis, les autobus et les cuisinières d’un millier de ré- sidences, en plus d’être aussi utilisés pour le chauffage. Un cycle aussi complet que possible !
« Pour qu’un tel projet réussisse, il est néces- saire que les différents acteurs adoptent une approche de collaboration et non pas de compé- tition. Tout le monde doit être mis dans le coup dès le début. On pense aux différents membres du gouvernement, mais aussi aux commer- çants. », indique Jonas Törnblom, Responsable Communication chez Envac, société à l’origine de ce système de traitement des déchets.
Voilà, c’en est terminé de notre voyage si instruc- tif à Stockholm. Laurence et moi rentrons avec des images plein la tête, et puis surtout une furieuse envie d’en prendre exemple chez nous, en Wallonie. À bon entendeur...
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